Ma life live
Pardon? Un mardi à 10h20 ish?
Bin oui j’t’en vacances. Kin toé les horaires.
C’est dingo d’être en vacances et de vouloir écrire une infolettre (ma blonde me le répète) mais que voulez-vous.
Fin mai est enfin là, c’est l’heure des parcs et du vin et des soirées et du vélo et de l’été montréalais. Tsé quand t’es comme: “ah ok je pensais être fucking malheureux mais j’avais juste pas vu le soleil depuis six mois.”
J’ai hâte de revenir et d’en profiter. Mais j’ai pas à me plaindre en ce moment, c’est moi qui est ultra relax et privilégié d’être vacancier comme un vieux british aux milles chapeaux et à cette paire de short judicieusement ajustée à l’aide d’une grosse ceinture de Monsieur.
Y’a plein d’affaires qui sont arrivées la semaine passée et celle d’avant, j’pourrai pas tout’ jaser de c’qui a piqué mon attention!
Anyway, dans les deux dernières semaines, j’ai beaucoup marché, j’ai monté des escaliers, je me suis baigné, j’ai mangé des sardines, j’ai descendu des escaliers, et j’ai lu des nouvelles.
Miam miam.
Voici celles que je vous propose:
État d’urgence en Nouvelle-Calédonie
Nickel. Dans le sens le matériau, pas l’affaire que l’étudiant international venu de Paris s’exclame quand il voit que sa chambre dans un appart montréalais coûte “même pas 500 euros”, alors que toi 500 euros, ça te revient à 750 balles.
«Nickel! C’est vraiment moins cher que Paris, Montréal!»
Ce jeune parisien, surnommé Théo pour Théorème, venu étudier à l’UdeM en science politique pour effectuer un échange à Science Po Paris parce qu’il n’avait pas les notes pour y entrer, est à sa place. Et c’est grâce à ce genre de diagnostics aussi justes et poussés qu’on reconnaît que cet homme ne peut qu’être un aspirant bachelier en science politique. La capitale française coûterait plus cher que notre métropole, vraiment? Vite, qu’un recteur lui octroie une mention d’excellence pour son sens de l’observation, ça presse!
Et c’est justement ça, drôlement, dont il et question en Nouvelle-Calédonie; le nickel-le-métal, la France, pis la politique.
Grosse intro calvasse le bonhomme est en vacances et ça paraît, j’ai le piton collé raide.
Ces dernières semaines, des émeutes, des soulèvements pis des manifs ont éclaté en Nouvelle-Calédonie, ce territoire français d’outre-mer situé à l’Est de l’Australie. Tout ça est lié à l’indépendance de l’archipel, sous domination française depuis le 19e siècle.
Z’en doutez sûrement, mais c’te problème-là n’est pas apparu de nulle part, contrairement à la touffe de George St-Pierre. (l’homme le plus attachant du Québec, mais AVEC cheveux!!! Come on George gimme a break!)
Donc en Nouvelle-Calédonie, il y a des descendants européens/français, généralement fan du statu quo, qui représentent environ 27% de la population, et les Kanaks, ce peuple autochtone natif de la Nouvelle-Calédonie, partisans de l’indépendance, qui représente 42% de la population. Le reste de la population est constitué d’autres peuples autochtones, comme les Wallisiens et Futuniens.
En 2021, y’a eu un référendum remporté à 96,50% par le «non». Le destin de l’île semble être clair, mais les résultats sont faussés parce que le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) avait appelé au boycott, ce qui a mené à un taux de participation pouiche (43% bro c’est nul), où quasiment aucun Kanak n’a voté.
Mais malgré la défaite, d’autres discussions étaient prévues pour voter lors d’un autre référendum qui se déroulerait dans un monde post-covid.
C’qui nous amène à aujourd’hui, notre beau monde post-covid où Zoom n’existe plus, tout comme la dépression et les tragédies. Youpi!
Le mouvement indépendantiste voulait reprendre les discussion avec Paris, mais Macron les a pogné dans le détour avec un nouveau projet. Pour avoir le droit de voter au référendum sans être né sur l’archipel ou être Kanak, il fallait auparavant qu’une personne réside en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 20 ans. Mais ce mois-ci, la piqûre impérialiste vient démanger Macron, lui donnant le goût de faire passer une réforme constitutionnelle qui réduirait ça à 10 ans.
Voyant ça pour ce que c’est, c’t’à dire comme la tentative claire de faire grossir les rangs du «non», les indépendantistes appellent aux manifs. Le 13 mai au soir, hop là on est parti: incendies, bouclage de la capitale, fermeture de certains ports et d’aéroports, combats contre la police.
Pis même si la violence, c’pas hot, la colère est compréhensible. Parce que résider pendant 10 ans, non seulement c’est pas beaucoup pour décider de l’autodétermination d’un peuple autochtone, mais surtout, ça veut dire quoi, résider? T’acheter une maison ou un appart’ pour venir te baigner 3 mois par année?
Quoi de mieux qu’un hiver passé au chaud à apprendre à surfer, boire l’apéro et voter «non»! Ça, c’est des vacances.
Le lendemain, un couvre-feu est déclaré, mais rien n’y fait; après deux nuits d’émeutes, quatre personnes sont décédées. L’état d’urgence est déclaré et les appels au calme émanent de tous les côtés.
Mais rien y fait. Le 15, une cinquième personne perd la vie.
Oui, au départ, les émeutes étaient liées à la réforme constitutionnelle. Mais maintenant, c’est plus une ambition dont les flammes sont nourries par la lutte anticolonialiste.
J’imagine que certains diront peut-être que c’est une vision trop simplistes, que ça n’excuse pas les violences, ou que c'est une analyse qui manque de nuances. Je leur répondrai trois choses:
Vous êtes qui?
Pourquoi vous êtes dans ma tête?
Pourquoi je vous imagine? J’ai peur.
Perso, no cap on god fr, je suis incapable de condamner un mouvement populaire mené par un peuple autochtone soumis à un autre État depuis 1853, et qui tente de retrouver son droit de décider de son destin national.
Ah! J’allais oublié le nickel.
L’affaire du nickel, c’est tout simplement une des plus grandes raisons pour lesquelles la France veut garder le contrôle de l’archipel. À elle seule, la Nouvelle-Calédonie se hisse au quatrième rang mondial pour ses réserves de ce métal crucial à la fabrication de batteries pour voitures électriques.
Pis non seulement la France veut en profiter, mais elle veut surtout pas qu’une Nouvelle-Calédonie indépendante reçoive des investissements chinois, ce qui minerait (“minerait” la pognez-vous c’est genre un calembours avec “minerai” parce que le nickel c’t’un métal, donc un minerai anyway c’est peut-être trop niché) aux intérêts sécuritaires de l’empire du fromage et du saucisson en Océanie. (Parlant de fromage et de saucissons et de la crème et de tout ça, force aux Français.es véganes, si ça existe. David contre Goliath type beat si vous vous voulez mon avis).
Fait qu’c’est ça. Un ancien empire colonial fait son possible pour empêcher l’indépendance de son ancienne colonie riche en ressources naturelles. Un concept aussi nouveau et original que mon idée de série télé:
Ouf ok êtes vous prêts pour mon pitch d’ascenseur?
Des cuistots amateurs. Des épreuves culinaires. Le ou la dernière gagne. Vous allez voir, ça fait réfléchir.
Pour approfondir sur le sujet:
Je vous conseille cette magnifique entrevue avec Shubhamitra Das, du centre d’études indo-pacifiques à l’université Jawaharlal Nehru de New Delhi, où elle se penche sur les facteurs coloniaux des tensions.
Un portrait en images.
Un article super intéressant (et un autre ici!) sur le support à l’indépendance des territoires outre-mer français par l’Azerbaïdjan, pour gagner de l’influence et miner celle de son adversaire français. L’Azerbaïdjan n’est pas un phare de la lutte anti-coloniale là, c’est full intéressé comme support, mais l’article est intéressant pareil.
Tentative d’assassinat de Robert Fico
C’est sûr et certain que vous avez entendu parlé de t’ça cette semaine. I mean, une tentative d’assassinat d’un premier ministre, c’est dément.
Mercredi passé le 15 mai, Robert Fico sort de la maison de la culture de la ville de Handlova, où il avait eu un meeting avec ses ministres pour se préparer aux élections européennes. Ou peut-être pour décider lequel des frères Kratt est le plus gentil? Chris ou Martin? Je sais pas. (Mais si c’est le cas, j’aimerais connaître la réponse merci beaucoup.)
Par contre, ce que je sais, c’est que Juraj Cintula, âgé de 71 ans, profite de la présence du chef d’État pour lui tirer dessus cinq fois.
Alors que les genoux des agents défendant Fico jouent du coude sur le dos du tireur, Robert Fico valse entre la vie et la mort. Et c’est la vie qui l’emportera, heureusement.
Le soulagement fait place à la curiosité: Who the fuck is Juraj Cintula, batinsse?
Poète, raciste contre les Roms (pardon? un homme blanc originaire d’un pays d’Europe raciste contre les Roms? C’est quoi la prochaine affaire, un nord-américain roulant en VUS?!?), Juraj Cintula a fondé en 2016 un parti politique nommé… euh tapeu je l’ai noté ici quequ’ part… AH!
Mouvement contre la violence.
Classique move d’assassin!
Pis il était aussi membre des Défenseurs slovaques, un groupe paramilitaire pro-russe formé par des anciens militaires russes qui cherchait à créer plein de petites milices pour se défendre contre… la venue d’immigrants.
D’une logique aussi tranchante que le papier uc’ Cashmere.
Juraj Cintula, qui revendique des raisons politiques pour son attentat, déteste Robert Fico. Donc pour les partisans du leader, qui est un conservateur nationaliste et populiste, Cintula est un terroriste de gauche. Pour la gauche, c’est un terroriste pro-russe. Pourquoi?
Parce que la société slovaque est oméga-polarisée en deux camps. Le coin pro-européen, qui supporte l’Ukraine et défend une vision du monde en harmonie avec la vision américaine. La présidente sortante Zuzana Caputova est de ce bord-là. L’autre coin, lui, est nationaliste, populiste, conservateur et plus doux face à la Russie. Le premier ministre Fico et son parti, le Smer, sont dans ce coin-là.
Suite à l’attentat, le Smer accuse l’opposition et les médias d’être responsables de la toxicité politique ambiante. Et laissez-moi vous dire qu’il sait de quoi il parle.
En termes de toxicité, le Smer est dur à battre: islamophobe, anti-migrants, anti-arc-en-ciel (non seulement ces membres détestent les personnes LGBTQ+, mais ils veulent littéralement pas de drapeaux arc-en-ciel hissés sur les bâtiments publics), anti-vaccin, anti-ONG étrangères et antisémite (sérieux, tout blâmer sur George Soros parce qu’il est juif et riche, ça va là on a eu notre dose de conspirations débiles datant de 2000 ans).
Toxiques comme les tier lists conçues dans une fraternité américaine, les alliés du premier ministre ont aussi traité la présidente libérale Caputova de «salope américaine», Fico la traitant personnellement d’espionne de Washington.
Cerise sur le sundae toxique?
Fan de dialogues qu’il est, Robert a annoncé v’la quelques mois qu’il allait supprimer le financement du Radio-Canada slovaque en juin (donc pas radio-Can’, mais RTVS, leur diffuseur public).
Bref, c’est sûr que Robert Fico ne mérite absolument pas de se faire tirer dessus. Personne ne mérite de se faire tirer dessus.
Par contre, s’il veut régler le problème de la polarisation, la place est plutôt à l’introspection qu’à la projection.
À voir s’il revient avec un désir de vengeance, ou si cette attaque terrifiante mènera à l’unité.
Pour approfondir sur le sujet:
En 2018, Robert Fico avait démissionné suite à l’assassinat du journaliste Jan Kuciak, alors qu’il enquêtait sur un oméga-gros scandale de corruption politique.
Pour un portrait clair du groupe para-militaire des Défenseurs Slovaques, je vous conseille ceci!
Pour un portrait de la remontée politique de Fico depuis 2018, y’a ça!
Mise à jour
Palestine,semaine 32-33 depuis le 7 octobre
Tellement de choses se sont déroulées depuis la dernière fois. Pis osti, on est au même point que v’là deux semaines. J’ai l’impression de devenir complètement fou.
Vous rappelez vous quand Biden a donné ses conditions à l’aide américaine pour Israël? Une genre de ligne rouge à ne pas dépasser, la ligne étant une attaque contre Rafah. On y a pas cru sur le coup, surtout qu’au moment où il émettait sa condition, Israël bombardait déjà Rafah. (Biden a rapidement switché son wording, pour «une attaque dans les centres de populations» de Rafah.)
Mais crime, le bonhomme nous a surpris en suspendant l’envoi de 3500 bombes pour ravitailler son allié! Ça nous a d’ailleurs valu de magnifiques réactions de la part des politiciens d’extrême droite, dont celle-ci d’Itamar Ben Gvir, et celle-là de Tali Gottlieb.
Quand y’a annoncé la suspension de l’envoi de bombes, mon corps s’est mis en position “raton-laveur qui se fait pogner la main dans le sac de poubs’ à 3h du matin, en pleine quête pour grailler un ti-snack”: j’bougeais pas, en attendant de voir combien de temps ça allait prendre pour que Biden revienne sur sa position.
Est-ce que ça allait durer longtemps, genre aussi long que ce dernier verre de vin. Vous savez, celui bu lors des partys où nos parents allaient, et que nous, bambins, leur demandions si on partait bientôt.
“J'finis mon verre pis on y va”
Pas de problème, c’est juste que tantôt tu m’as dit ça pis depuis j’ai un début de calvitie, une famille à nourrir et 42 ans passés chez tes amis Claire et Raymond.
Ou est-ce que ça allait être expéditif, genre la période qu’un flo peut arrêter de vaper avant de replonger dans ses tites bouteilles saveurJazz?
La réponse? 6 jours. Ça a pris six jours pour que Biden change d’avis, annonçant l’envoi d’une aide d’un milliard de dollars américains en équipements, armes et munitions.
Le conflit tourne en rond, où les seules choses qui augmentent, c’est le bilan des victimes palestiniennes, le nombre d’enfants assassinés, le risque que les otages israéliens décèdent, et la radicalisation de Netanyahu et de son cabinet.
L’armée israélienne est retournée combattre à Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, alors qu’elle affirmait y avoir démantelé le Hamas en début janvier.
Elle y a frappé son camp de réfugiés, tuant au moins 100 personnes en quelques jours, et assiège actuellement l’hôpital Al-Awda, où MSF affirme ne plus avoir d’eau courante pour traiter ses patients. C’est non loin de là que l’armée israélienne assiège également l’hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia.
L’IDF et un hôpital assiégé, connaissez-vous un duo plus iconic?
Le retour des combats dans le nord de la bande de Gaza a poussé 630 000 personnes à fuir vers le sud, à Rafah, alors que l’ONU affirme que 800 000 Palestiniens.nes viennent de fuir Rafah à cause des bombes israéliennes. Vous trouvez pas ça complètement sauté raide, de faire tourner en rond un peuple sur un champ de bataille dépourvu d’endroit sécuritaire pour les civils.es? Genre je suis tu en train de devenir complètement débilos?
Pendant ce temps en Israël, les familles d’otages et les manifestants.es se butent à leurs gouvernements d’extrême-droite et à leurs sympathisants.
Alimentés par la découverte de cinq corps d’otages israéliens dans la bande de Gaza par l’IDF, les manifestations israéliennes demandant des élections et une entente pour la libération des otages prennent de l’ampleur. Samedi le 18 mai dernier, des milliers de manifestants.es s’étaient rassemblés.es à Tel-Aviv, y compris les membres des familles d’otages. Leur message était clair:
"The only way to rescue all of the hostages is by stopping this war, as part of a signed comprehensive agreement for a hostage release deal," the family members continued. "Why do you allow Netanyahu to continue sabotaging the hostage release deal negotiations?”
Thousands Protest Across Israel as Opposition Leader Lapid Calls on Gantz and Eisenkot to Leave Gov't, par Bar Peleg, Adi Hashmonai, Nir Hasson et Eden Solomon dans Haaretz
Mais face à leur mécontentement, les actions des militants d’extrême-droite s’intensifient énormément, grâce à l’inaction du gouvernement. Que ce soit des groupes sabotant l’aide apportée par des concitoyennes israéliennes aux Gazaouis.es (pour une traduction en anglais des tweets de l’activiste, c’est ici) ou des militants extrémistes stoppant des trucks pour s’assurer qu’ils ne transportent pas de l’aide vers Gaza, les images sont ahurissantes.
Ah, pis c’est toujours le fun de voir qu’au moment où les États-Unis écrasent leurs mouvements étudiants par son bras policier, Israël fait la même chose avec ses manifestants anti-sionistes. (Une pratique qui ne date pas d’hier).
Bref, ça craint, ça fait peur, ça enrage, ça rend dingue.
Mais j’ai encore beaucoup d’espoir, surtout en voyant les mouvements étudiants à travers la planète et les mouvements populaires en Israël.
Mais le temps passe et les morts s’accumulent.
P.S.: Au moment de publier ce numéro, je viens de poser les yeux sur l’annonce du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui demande l’imposition d’un mandat d’arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant. Cette nouvelle réjouissante est tout de même incroyable, considérant que c’est la première fois qu’un chef d’un État allié aux États-Unis et à l’Occident est mis en cause. J’lis tout ce que je peux sur le sujet, mais pour l’instant, j’peux vous dire que y’a de fortes chances que ce mandat d’arrêt soit accepté par les juges de la CPI, c’qui réduirait pas mal la capacité de Bibi d’aller dans sa maison de vacances en France, mettons. J’vous ferai un meilleur débrief dans le prochain numéro, une fois qu’on saura si le mandat est accepté ou non.
Pour approfondir sur le sujet:
Pour mieux comprendre le contexte et l’importance d’un mandat d’arrêt, je vous conseille ce reportage.
Chez nous, on eu la chance que nos tribunaux ont rejeté les deux injonctions de l’Université McGill. Alors que d’autres campements sont dressés à l’UQÀM et à l’Université Sherbrooke, les campus américains continuent d’être ravagés par la police. Je vous conseille ce puissant témoignage d’une professeure de UC Irvine alors qu’elle est en train de se faire arrêter.
Benny Gantz, ministre du cabinet de guerre de Netanyahu, a émis un ultimatum à ce dernier; partager un plan d’après-guerre précis d’ici le 8 juin, où il démissionnera. Pour une analyse complète de la signification de cette prise de parole publique, son caractère opportuniste, et les fissures existants entre Netanyahu, Gantz et Yoav Gallant, je vous conseille ceci. (Y’a aussi ça, ici, en français, moins analytique mais pertinent.)
Pour mieux profiter de la fin du monde
Et hop là. Voici, en rafale, ce que j’ai aimé cette semaine:
Pluggez-vous sur Labi Siffre
Quel album du poète anglais. C’est entraînant, sa voix est tellement unique, tellement puissante, aiguë mais pas stridente, un peu comme Daniel Bélanger ou Claude Dubois. Tsé?
Z’allez voir qu’en commençant l’album, vous vous rendrez bin vite à la huitième pièce, Crying, Laughing, Loving, Lying, qui vous rappellera l’apéro au vin nature que vous vous êtes tapés.es avec vos chums.mes au parc Laurier.
Lisez Là où je me terre de Caroline Dawson.
Quand j’étais petit, ma mère m’a dit que les gentils mourraient plus jeunes que les méchants. Elle m’a dit aussi que le Père Noël existait, alors que c’tait vraiment mononc’ Denis qui s’éclipsait drôlement au même moment que le bonhomme barbu se pointait.
Mais j’aurais aimé ça que la légende ait été la première phrase, quitte à ce qu’on tolère collectivement qu’un dude exploite une trâlée de p’tites créatures aux oreilles pointues pour le bien-être des kids avides de bébelles.
Mais ça ne me semble malheureusement pas le cas.
Quelle tristesse d’apprendre le décès d’une autrice incroyable, d’une artiste fantastique, d’une femme qu’on aurait aimé lire pendant longtemps.
Quelle tristesse.
Je vous suggère donc de relire le récit d’immigration de Caroline Dawson, où le très-beau-et-le-très-déchirant s’entrecroisent. Grâce à sa prose, elle nous donne accès à une réalité rarement représentée, en traitant à partir de son vécu des différences générationnelles liées à l’immigration et des défis de l’intégration.
Pis au-delà de t’ça, c’est tout simplement un livre excessivement bien écrit.
D’ici la prochaine fois
Bon c’est tout j’ai fini.
J’vous souhaite un bon début de votre été Strava/course à pieds pour les plus trendy d’entre vous, un heureux HotKing/Queen/Queing Summer à celleux fiers.ères de leurs glow ups, mais surtout, un bon lancement saisonnier à celles et ceux (c’est sûrement plus des «ceux» soyons sincères) qui sortent leur SpikeBall de leur salon pour aller faire des pirouettes dans le background de tous les parcs montréalais.
Enfourchez vos bikes, prenez vos congés pour aller à La Noce ou à votre festival de slackline, préparez vos idylles d’été: ça part.
En attendant, je check des reels dans le Flixbus, pis laissez-moi vous dire que y’en a des pas pires.
Mais d’ici là, on pourra pas nous reprocher de ne pas être au courant.
Oké salut là bisous.
Zachary
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et
Concernant le père Noël! On en reparlera!!
Contente de te lire de nouveau!!