Forte.
Ma life live
Allô.
Cette semaine j’ai essayé de faire à semblant d’écouter les Olympiques avec discipline. Mais y’a pas assez d’heures dans une journée pour que je check une game de basket, de rugby, pis trois quatre matchs de badmin’.
Et c’est DOM-MAGE.
Mais regarder les Olympiques m’a fait beaucoup réfléchir sur une question: pourquoi les animations des pubs IGA sont genre aussi bonnes?
En même temps, si tu me charges 20$ le raisin, j’ESPÈRE que tes pubs sont des courts-métrages PIXAR.
Sinon cette semaine, j’ai fait de la sriracha maison avec les petits piments qui poussent dans le jardin, mes cheveux se sont fait coupés et j’ai lu des nouvelles.
Miam miam.
Voici celles que je vous propose:
Transvestigation et folie furieuse
Au début de la semaine, je pensais que le break dance était le seul nouveau sport faisant son entrée aux Jeux Olympiques de Paris. Mais j’avais tort. Beaucoup d’internautes pratiquent une seconde discipline: la transvestigation.
La transvestigation est un acte transphobe où des gens cherchent à prouver qu’une personne est trans en regardant des photos ou des vidéos de son corps. «Cette fille a des épaules musclées? Mais pourtant, je ne connais aucune fille ayant des épaules musclées!» (flashnews, il ne connaît aucune fille point.)
Tu le sais que t’es en train de faire quelque chose de sain d’esprit quand tu commences à mesurer des parties du corps pour en tirer des conclusions génétiques. Historiquement là, y’a vraiment rien de terrible qui a découlé de t’ça.
Commençons avec le cas d’Imane Khelif, une boxeuse algérienne. Durant ses 16e de finale, son adversaire italienne abandonne en moins d’une minute. Un coup de poing de Khelif lui a fait trop mal.
Le simili-scandale éclate lorsque J.K. Rowling, représentante officielle des TERFs, tweet cette merde. Elle accuse Imane d’être un homme, et condamne les Jeux Olympiques d’avoir permis à «un homme de tabasser une femme».
L’affaire, c’est qu’Imane Khelif est une femme cis : elle est née avec des organes génitaux féminins et s’identifie comme étant une femme. Mais Rowling se base sur la disqualification de Khelif à un championnat de l'Association Internationale de Boxe (ABI), après qu’elle ait «échoué un test de féminité». C’est quoi ça, on t’enferme dans une pièce avec un BBQ pendant 30 minutes pour voir si t’es capable de te retenir?
Beaucoup pense que le test mesurait son taux de testostérone, mais rendu là, peu importe; les Olympiques n’ont pas les mêmes critères que l’ABI, alors Khelif peut jouer à Paris.
Mais à cause du following de Rowling, le scandale devient mondial. Même Joseph Facal, chroniqueur au Journal de Montréal, en fait le sujet d’une chronique originale qui deviendra, j’en suis sûr, le texte fondateur d’une contre-culture remettant en question le statut quo. Pouvez-vous croire qu’il y dénonce les wokes?
Rien de plus rassurant que d’être du côté d’un chroniqueur qui s’est inventé un ami haïtien pour défendre «le racisme antiblanc». (Cette chronique là, par contre, c’est à lire tellement c’est drôle).
Mais Khelif n’est pas la seule a avoir été la cible de transvestigation. L’excellente joueuse de rugby américaine Ilona Maher n’arrête pas de se faire traiter d’homme parce qu’elle est grande et costaude, et la nageuse Katie Ledecky serait une femme trans parce qu’elle a des muscles.
Mais ne vous inquiétez pas! Selon elles.eux, les enquêteurs.ices de corps ne seraient pas transphobes! Nenon, ils.elles sont plutôt les seul.e.s osant défendre les femmes en cherchant à empêcher que le sport devienne injuste!
Mais si y’a bien quelque chose qui n’est pas juste, c’est le sport.
Imane Khelif aurait un avantage génétique… euh… contrairement aux autres olympien.ne.s?
J’vous le dis, checkez pas le basket-ball esti, vous allez bugger rare en voyant les 7 pieds et 4 pouces de Victor Wembanyama. Serait-il injuste de le laisser jouer contre des short kings?
Pis Michael Phelps qui produit moins d’acide lactique que ses adversaires pis qui possède des coudes à double articulations, ça c’est de la «chance», j’imagine?
La transphobie de J.K. Rowling et des autres est indissociable de leur misogynie. Parce que si tu vois une athlète féminine exceller dans un sport, et que ton premier réflexe c’est de te dire: «ah ça doit être parce que c’t’un homme!», t’es pas en train de solidifier ta place au Temple de la Renommée du féminisme.
J.K. est tellement pick me qu’elle semble vouloir être nommée par des gars qui cruise des filles avec leur féminisme.
(«Yo tu connais Olympe de Gouges et Simone de Beauvoir? Hein moi aussi! C’est quoi les chances?! Ah ouais moi ce sont deux autrices qui m’ont bouleversées quand j’ai lu leurs oeuvres parce que j’étais obligé pour passer mon cours de français au CÉGEP. T’es chaude btw hahaha».)
Faites comme moi et riez de ces gars-là pour cruiser! Z’avez même pas à lire des livres!
Anyway, pour Rowling, il n’y aurait rien de plus féministe que de protéger les femmes en ostracisant celles qui ne possèdent pas les corps qui respectent les normes qu’elle considère comme étant «féminines».
Et bien non. Il y a quelque chose de plus féministe. Comme être pour le droit de vote des femmes oh yeah baby! Ça, c’est définitivement plus #HashtagAlly.
Savez-vous c’est quoi, la cerise sur le sundae? Alors qu’elle met toute son énergie sur le cas d’Imane, Rowling est restée silencieuse par rapport à la participation olympique de Steven van de Velde dans l’équipe néerlandaise masculine de volleyball, reconnu coupable de viol sur une enfant de 12 ans.
Joseph Facal en écrit pas, de chroniques là-dessus. Oh non.
C’est plutôt Imane Khelif, qui reçoit le harcèlement et les messages de haine.
Pour approfondir sur le sujet:
Khelif a atteint les demi-finales en battant Luca Hamori, qui avait tenu des propos racistes et transphobes contre elle. Imane Khelif aura donc au moins une médaille de bronze! :)
Misogynie, transphobie, mais aussi racisme. L’histoire de Khelif vient faire écho à celle de Caster Semenya, la coureuse sud-africaine visée pour des raisons similaires. Pour un excellent texte traitant de l’aspect raciste des allégations sur le genre de Semenya, je vous conseille cette lecture.
Caprices de dictateur
Regardez-le, moustachu qu’il est. Dictateur à temps plein, Nicolás Maduro est aussi SuperBigote, le héros à la main de fer qui lutte contre les capitalistes pour sauver le Venezuela. Une fiction totale qui reflète la réalité.
Dimanche passé, SuperMoustache Maduro a remporté des élections truquées. Bravo à lui!
Dans un pays où la presse est muselée, où l’opposition est écrasée et où le culte de la personnalité est cultivé, les manifestations demandant le départ du dictateur ont éclaté, entraînant depuis dimanche des dizaines de morts et au moins 1000 arrestations.
«Avec autant de contrôle sur la vie vénézuélienne, pourquoi se faire chier à organiser une élection?», que j’vous entends me demander, petit.e.s apprenti.e.s dictateur.rice que vous êtes.
Pour comprendre pourquoi, laissez-moi faire un flashback.
Nous sommes au début des années 2000s, époque des pantalons taille basse, de MusiquePlus et de Cliptoman, l’émission comptant plus de gradués de l’École nationale de l’humour qu’une liste publiée sur Instagram à l’été 2020.
Élu à la tête du Vénézuela en 1998, Hugo Chavez décide en 2002 de nationaliser son industrie pétrolière, donnant à l’État vénézuélien le plein pouvoir sur la plus grosse réserve nationale de pétrole au monde. Profitant du prix élevé du baril, Chavez finance des projets sociaux augmentant l’accès à l’éducation, à la santé, à la nourriture et au logement.
Si j’avais la plus grosse réserve de pétrole contenue dans un 5 et demie montréalais, ma première mission serait d’augmenter mon accès à une machine à café italienne qui coûte la peau du cul d’un cul qui coûte cher. Mais ça c'est moi.
Chavez, lui, gagne en popularité auprès des classes démunies grâce à ses programmés. Une popularité qui lui permettra de gagner toutes ses élections (des élections libres et justes, d’ailleurs!).
Mais Chavez roule sur du temps emprunté, son économie étant propulsée par une ressource non renouvelable. Pis en plus, le bonhomme doit dealer avec des États-Unis qui veulent tout sauf son bien. Un peu comme Cuba, le Vénézuela vit sous de lourdes sanctions américaines qui l’empêche de s’accomplir en toute indépendance.
En 2013, quand Chavez meurt des résidus d’un cancer mixés avec une bonne petite crise cardiaque, Nicolás Maduro prend les rênes du pays et bascule complètement dans la corruption et l’autoritarisme.
Dimanche passé, face à une crise économique causée par les sanctions économiques américaines et son addiction au pétrole, Maduro devait légitimer son pouvoir. Si le peuple lui apporte son appui, peut-être que les États-Unis allaient cesser d'être chiants?
Il a donc organisé des élections qu’il a volées.
Mais il ne les a pas gagnées. Le vrai gagnant, ce sont les États-Unis.
Si Maduro persiste, ils peuvent continuer à diaboliser Hugo Chavez et la gauche en général. S’il lâche le pouvoir, l’opposition par Edmundo Gonzalez risque assurément de privatiser l’industrie pétrolière, au grand bonheur des compagnies américaines.
Les perdants? Le peuple vénézuélien vivant sous la répression.
Je vous tiendrai au courant.
Pour approfondir sur le sujet:
Pour comprendre les dérives de Maduro, je vous conseille ce reportage de 2017.
Pour une chronologie de l’ère sous Chavez, checkez ça!
Dernièrement, Maduro a tenté d’unifier son support et de galvaniser ses troupes en menaçant d’envahir Guyana. Très débile.
Mise à jour
Palestine,semaine 43 depuis le 7 octobre
Ok. Je veux parler de beaucoup de choses cette semaine. Considérez-vous averti.e.s.
SE RÉVOLTER POUR DÉFENDRE DES BOURREAUX
(AVERTISSEMENT: CETTE SECTION PARLE DE CRIMES DE GUERRE, DE TORTURE ET D’AGRESSIONS SEXUELLES. PEUT-ÊTRE PAS LA MEILLEURE AFFAIRE À LIRE SI VOUS VENEZ DE VOUS LEVER)
Depuis le 7 octobre, 35 prisonniers sont décédés à Sde Teiman, un centre de détention au beau milieu du désert israélien.
Aucune raison n’a été donnée. Peut-être que c’est à partir du 36e qu’on doit commencer à donner des explications?
Y’a une trâlée d’articles qui sont sortis (dont ce chef-d’oeuvre qui est À LIRE ) relayant des témoignages effrayants.
Être enfermé à Sde Teiman, c’est ne pas pouvoir changer de vêtements, avoir les yeux bandés et les mains menottées en continu, dormir par terre sans rien pantoute. Comble de la sensibilité, les détenus ont les mains libres une fois par semaine, lorsqu’ils ont le luxe d’une douche d’une minute. Sauf que si tu dépasses la minute, les gardes te crissent deboutte en piquette dehors. Pas le droit de bouger, pas le droit de rien. Tu dois te chier dessus? On t’a mis une couche pour une raison.
Déjà, ça donne froid dans le dos.
Mais plus les témoignages sortent, plus le même crime revient: les gardes commettent des viols avec leurs bâtons télescopiques.
Abu Ghraib, Guantanamo, et maintenant, Sde Teiman.
Le personnel s’occupant de Sde Teiman est tellement conscient de ce qu’il fait qu’il oblige ses membres médicaux à ne pas employer leurs noms lorsqu’ils travaillent pour ne pas être poursuivis plus tard pour crime de guerre. Sachant qu’ils sont protégés, les geôliers libèrent leur violence totale.
“They stripped them down of anything that resembles human beings,” one witness who worked as a medic at the facility’s makeshift hospital told CNN. “[The beatings] were not done to gather intelligence. They were done out of revenge,” another witness said. “It was punishment for what they [the Palestinians] did on October 7 and punishment for behavior in the camp.”
L’armée sait exactement ce qu’elle fait. Exactement.
Et cette indifférence totale pour les vies palestiniennes est reflétée sur le terrain à Gaza. Pouvant agir sans aucune restriction, les soldats de l’IDF y agissent en toute impunité. Exécutions sommaires, cadavres laissés aux chiens errants, bâtiments canardés aléatoirement pour se défouler: les soldats s’emmerdent, alors ils tirent. (Ici, un autre article magistral À LIRE en libre accès. Accédez-y sur Google Chrome et vous devriez avoir la possibilité de traduire la page de l’hébreu au français.) En une seule citation, vous avez un portrait similaire.
“En l’absence d’ordres formels, de nombreux soldats sur le terrain se vengent [du 7 octobre] et se font ‘justice’ eux-mêmes, sans que l’échelon supérieur de l’armée ne juge bon d’intervenir.”
Et c’est pareil pour la prison de Sde Teiman. L’impunité systémique est tellement forte que la remettre en question (en étant fan de la justice I guess? Cringe?) fait trembler la politique israélienne.
En Israël, arrêter un criminel pour ses crimes commis contre un.e Palestinien.ne est un acte visiblement à débattre.
Parce que cette semaine, la police militaire s’est pointée à la prison pour arrêter neuf réservistes suspectés d’avoir violé un prisonnier qui avait été envoyé à l’hôpital pour des saignements anals.
Dès leur arrivée, les soldats du complexe commencent à se chauffer et à résister l’arrestation.
La nouvelle de l’échauffourée se propage aussi vite dans les bureaux des politiciens que celle vendant les bien-faits du air fryer dans les logis québécois.
Encouragé.e.s par les ministres Itamar Ben Gvir, Bezalel Smotrich etAmichay Eliyahu, plein de manifestant.e.s se pointent aux bureaux de la police militaire à Beit Lid, où les accusés sont interrogés. Et là, ça dégénère. Comme une genre de mutinerie, les manifestant.e.s entrent dans la place et essaient de libérer eux-mêmes les violeurs. Les images sont ahurissantes (ici et ici).
Dans le lot des activistes fascistes, il y avait le ministre du Patrimoine Amihai Eliyahu, le député du Parti sioniste religieux (le vrai nom du parti no cap) Zvi Sukkot, mais aussi Nissim Vaturi, député du Likoud, le parti de Netanyahu. Réalisez-vous à quel point c’est fou raide?
Big, j’te garantis que si François Bonnardel, ministre de la sécurité publique du Québec, demandait à ses électeurs.ices de manifester pour libérer des soldats accusés de torture, et qu’à la manif, y’avait Bernard Drainville pis deux autres députés de la CAQ, on lèverait un sourcil!
C’est les vacances de la construction les gars crime faites ça en r’venant!
À la fin d’une journée de manifestations, aucune arrestation n’a été faite par la police israélienne… qui est sous le contrôle d’Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité Nationale, un homme rêvant d’anéantir les Palestinien.ne.s!!
Netanyahu n’a pas condamné les violences, et ses ministres ont soit appuyé les manifestant.e.s, soit resté.e.s muets comme Cody Ko.
La déshumanisation des Palestinien.ne.s serait donc… systémique. (Pensez-vous qu’à chaque fois que quelqu’un lit c’mot-là, François Legault perd une heure de sommeil?)
Systémique, comme dans système, comme dans “c’est dans l’ADN du projet”, parce que de Gaza, aux prisons, au parlement, toutes les institutions israéliennes travaillent main dans la main pour normaliser les violences commises à l’encontre des Palestinien.ne.s.
Vous avez même pas besoin de vous brancher sur un soluté de nouvelles compliquées pour voir les effets de cette déshumanisation. Z’avez qu’à voir ce député du Likoud défendre les viol commis par l’armée.
PARLANT D’IMPUNITÉ
Cette semaine, Netanyahu était en mode “yo laissez moi désactiver mon auto-correcteur que je puisse enfin commettre des fautes de frappe! ».
Samedi, y’a eu la frappe ayant touché un terrain de soccer à Majdal Shams, dans le plateau du Golan. Douze personnes sont tuées, la majorité étant des enfants.
Mardi, Netanyahu venge cette attaque qu’il attribue au Hezbollah en frappant Beyrouth, tuant une femme, deux enfant et Fouad Chokr, un haut responsable de l’aile militaire du Hezbollah.
Mercredi, Israël continue sa game de battleship et envoie un missile à Téhéran. Le missile tue Ismaïl Haniyeh, leader politique du Hamas.
Bon. Un acte en trois temps, le problème des trois corps, trip à trois toxique, etc.
D’abord, Majdal Shams est une ville située dans le plateau du Golan, un territoire syrien occupé par Israël depuis 1967. L’annexion de la région par l’État israélien en 1981 est tout simplement illégale, comme en a convenu l’ONU. Mais bon, en, le droit international est à Israël ce que les crimes d’Éric Lapointe sont pour trop de québécois.e.s; on s’en colisse, finalement. (Tant que t’as des surnoms attachants comme Bibi et Ti-Cuir, ça passe crème.)
À Majdal Shams réside une communauté druze, peuple arabe pratiquant une religion issue du courant chiite, mais différent de l’islam.
La majorité des druzes du plateau du Golan se considèrent syrien.ne.s, pas israélien.ne.s. Bizarre, quand même; faut croire qu’envahir un territoire par la force n’est pas un bon argument pour charmer les gens que t’as envahis.
Honnêtement, je sais pas qui faut blâmer pour la frappe. Je ne pense pas qu’il s’agit d’une frappe délibérée du Hezbollah; la cible serait trop bizarre. Un groupe chiite attaquerait une communauté druze syrienne? J’sais pas. Perso, j’ai plus l’impression que c’est genre un missile du Hezbollah qui a dévié de sa trajectoire ou qui a été intercepté par un anti-missile israélien. Donc, que oui, c’est de la faute de la guerre et de ses acteurs, mais que non, ce n’est pas une frappe délibérée.
Mais pour Netanyahu, c’est l’opportunité parfaite pour fesser le Liban.
Et pourquoi pas fesser deux fois en 24 heures. Parce que si y’a bien une chose qui est le fun avec les Jeux Olympiques, c’est que c’est le talk of the town pendant un bon deux semaines. Les caméras sont tournées vers les jeux, et c’est normal: dans un océan de mauvaises nouvelles, ça épate de regarder à quel point des japonaises de 14 ans dominent le skateboard mondial. (C'est pas sarcastique elles sont trop bonnes.)
Quand le surveillant de la cour d’école a le dos tourné pour checker la game de ballon-poire, c’est le bon moment pour aller en crisser une à tes némésis.
Donc mercredi matin, Netanyahu approuve la frappe tuant Ismaïl Haniyeh, leader politique du Hamas, qui se trouvait en Iran. Le gars leadait jusqu’à un certain point, le leader de facto du groupe terroriste étant plutôt Yahya Sinwar.
Si un jour, Bibi Netanyahu n’est plus au pouvoir, il pourra se recycler circassien; le gars adore jouer avec le feu, attaquant le sol iranien en toute frivolité. Pis y’a rien de plus plate que de jouer avec un feu éteint.
C’est peut-être pour ça qu’Israël semble ne pas vouloir le cesser. Parce qu’en tuant le représentant politique de ton interlocuteur, tu tues les pourparlers pour un cessez-le-feu. Parce que peut-être que dans le fond, les négociations n’ont jamais été ta priorité.
Comme chez les gardes de Sde Teiman, ou chez les soldats présents à Gaza, les prises de décisions des politiciens semblent prioriser davantage la vengeance que la raison.
Pour mieux profiter de la fin du monde
Et hop là. Voici, en rafale, ce que j’ai aimé cette semaine:
Plongez dans le ciel avec Duo Ruut
Katariina Kivi et Ann-Lisett Rebane sont deux meilleures amies estoniennes.
Se connaissant depuis toujours, elles s’accrochent en 2017 à un kannel, sorte de cithare traditionnelle de leur pays balte.
Les deux chummes offrent de la musique qui s’écoute lorsque vous avez un ciel dans lequel vous perdre. C’est pas les Perséides bientôt, justement?
En jouant sur les répétitions, les harmonies et les unissons, les deux musiciennes vous feront pleurer lorsque vous apercevrez, la nuit, les étoiles. Ou le jour, un animal souriant.
Tounes prefs: Kost Laaluq Saaduq, Tuule sõnad, et Veresõnad.
D’ici la prochaine fois
Cette semaine, je vous souhaite de profiter d’une piscine publique. J’me suis levé full tôt vendredi matin pis j’t’allé me saucer le crawl dans’ bassine du parc Jarry.
J’ai trouvé ça chouette. On est toute là à nager à notre rythme, mais ensemble dans le bain. SEUL.E.S, MAIS ENSEMBLES. Slogan du confinement covid à part, j’vous recommande de faire une nouvelle activité matinale si vous avez le temps.
Comme ça, une fois rendu en soirée, vous avez tout le temps du monde pour vous délecter de merveilleux reels. (celui-là m’a legit fait pleurer de rire seul dans ma chambre comme un lapin crétin).
Mais d’ici là, on pourra pas nous reprocher de ne pas être au courant.
Oké salut là bisous.
Zachary
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