Ma life live
Cette semaine, j’ai écrit des sketchs, j’ai commencé C’est comme ça que je t’aime (quel as, ce François Létourneau) et j’ai lu des nouvelles. Miam miam encore quoi.
Voici celles que j’ai retenues cette semaine:
J’ai menti.
Semaine passée, j’vous ai dit que j’voulais vous proposer autre chose.
Donc j’vais vous jaser du complexe militaro-industriel.
Le terme est tellement intimidant, on dirait qu’il est sur le bord de vous regarder avec sa belle peau et vous demander si vous êtes sorti dans cette nouvelle buvette branchée de Montréal. Vous mentez, lui répondant “oui oui, j’y suis allé vendredi passé, t’aurais juste dû checker ta SnapMap parce que j’y étais comme rarement quelqu’un a autant été dans cette nouvelle buvette branchée”.
Alors laissez-moi vous offrir l’équivalent d’une skin care routine illico presto, qui devrait vous permettre d’éliminer le flou entourant la plus grosse industrie américaine.
L’économie de la guerre permanente n’allume dans votre esprit que la lutte perpétuelle que vous menez avec vos colocs sur le Splitwise de l’appart?
Vous voyez les States envoyer moults milliards pis ça rend ça drôlement incompréhensible?
Le fait que les États-Unis ont toujours été (directement, ou indirectement) en guerre depuis la Deuxième Guerre mondiale pique votre curiosité depuis que vous êtes haut de même? (Une expression qui, ici, fait appel à votre libre arbitre. Si cette pensée vous habite depuis que vous êtes un vulgaire bébé lala, descendez la paume; si, toutefois, vous en êtes hantés.es depuis que vous avez commencé à lire cette phrase, placez la paume vis-à-vis votre hauteur actuelle, sauf si évidemment, entre le début de votre lecture et la fin, vous avez mis une espèce de perruque aussi gigantesque que terrifiante.)
Vous êtes passés.es au travers de cette osti de parenthèse sans remettre en question l’attention que vous me portez?
Et bien lisez cette rubrique d’un dude qui fait des fautes et courrez la chance de gagner un avion de chasse et le désir avide devenir actionnaire de fabricants machines à tuer.
Car après tout, les parts d’actionnaires sont un peu comme les pauvres ploucs achetant des produits douteux sur les sites de cul; le coût humain de la décision importe peu, tant qu’il y a de la croissance.
En janvier 1961, Dwight “Ike” Eisenhower parle à la TV pour dire ses adieux après avoir terminé ses deux mandats présidentiels. Ancien militaire haut gradé, Ike lance un avertissement par rapport à l’influence grandissante de ce qu’il appelle le «complexe militaro-industriel».
Chaque arme fabriquée, chaque navire de guerre lancé, chaque roquette tirée signifie, en fin de compte, un vol sur ceux qui ont faim et ne sont pas nourris, sur ceux qui ont froid et ne sont pas habillés. Ce monde en armes ne dépense pas seulement de l’argent. Elle dépense la sueur de ses ouvriers, le génie de ses scientifiques, les espoirs de ses enfants.
-Tout simplement Ike
Parce qu’avant nos vies de tik-tokeurs.euses où nos meilleurs.es amis.es sont des compagnies qui post des memes, les armes étaient produites par les États. C’est juste vers la fin du 19e siècle que les pays ont commencé à get leu’ guns en payant des compagnies privées.
Privatisation de l’industrie des armes, patati-patatas whatever, on arrive à Eisenhower, i’ fait sa tite prédi’, pis là aujourd’hui les États-Unis représentent 45% du marché des armes.
Mais comment ça marche? Pis quand les États-Unis envoient de l’aide à l’Ukraine et à Israël, c’est quoi qu’i’arrive for real?
Quand le Congrès vote une loi permettant l’envoi d’aide militaire, et que cette loi est approuvée par le Sénat et la Maison Blanche, y’a pas un transfert interac de 17 milliards qui vient pop-up dans l’AccèsD de Zelensky.
En fait, les États-Unis prennent des armes de leur réserve militaire, et les envoient. C’est après avoir fait ce move-là que les States se r’virent de bord et injectent le cash voté aux cinq compagnies militaires nationales pour qu’elles construisent des armes venant réapprovisionner les réserves nationales.
Oui, parce que y’en a cinq. Juste cinq. Bin, y’en a plus là, mais les autres arrivent pas à la cheville des cinq premiers manufacturiers: Lockheed Martin, Boeing, General Dynamics, Northrop Grumman et Raytheon.
Pis ces 5 joueurs-là sont présents dans beaucoup d’États américains. Soit ils ont des usines de fabrication, soit ils paient des partenaires ou des sous-contracteurs, ce qui veut dire que pour un avion ou un seul hélicoptère, y’a plein d’emplois qui sont créés dans plein d’États américains.
Vous pouvez voir, par vous même, comment l’avion F-35 a un impact économique sur les États-Unis, grâce à cette carte interactive postée par Lockheed Martin. Parce qu’en plus d’avoir la décence de vendre des armes démocratiques qui tirent des balles de liberté, ils savent utiliser Canva!
Mais ça fait aussi augmenter la valeur des actions des compagnies, alimentées artificiellement par les subventions fédérales payées par les taxes américains.es. Pour vous donner une idée, chaque contribuable américaine.e investi annuellement, en moyenne, 1087$ aux compagnies militaires, et 6$ pour l’énergie renouvelable.
Faque. Une grosse affaire. Mais le plus gros problème, c’est l’influence que ces 5 corporations-là exercent sur le gouvernement américain.
Comment? Le lobbying baby!
Oh oui, si la corruption est illégale, payer pour financer la campagne de politiciens.nes pour qu’ils et elles te soient favorables une fois élus.es, c’est complètement chill et légal.
Souvent, les compagnies vont donner plus aux députés de comtés et d’États où elles ont des usines de fabrication. Par exemple, le représentant et la sénatrice démocrates de l’État de Washington Norm Dicks et Patty Murray ont supporté l’offre à Boeing d’un contrat gouvernemental en 2022. Est-ce nécessaire de vous dire que Boeing a une usine à Everett, dans l’État de Washington, qui emploie plus de 38 000 personnes?
Mais outre le lobbying, y’a aussi le fait le passage de la politique au secteur privé est aussi facile que de soupirer en entendant un gars traiter son ex de folle. Ok big, si toutes tes ex sont folles, n’essayons surtout pas de trouver le dénominateur commun (divulgâcheur, c’est lui le prob’).
Vous n’avez qu’à lire cet article, qui démontre que 700 fonctionnaires fédéraux ont switché du côté corporatif, la grande partie en tant que lobbyistes.
L’autre problème, c’est que les cinq géants du piou-piou-t’es-mort sont juste trop gros pour échouer. Prenez pour exemple le NOUVEAU F-35 dont j’vous ai parlé plus tôt, construit par Lockheed Martin, dont la commande a été faite en 1995. Près de trente ans plus tard, l’avion n’est pas encore prêt, comporte plein de problèmes, pis le projet a un coût révisé estimé à 1,7 TRILLION de dollars.
1,7 trillion. Milles-milliards-plus-7 de dollars des contribuables. L’équivalent de 100,7 troisième lien, c’est-à-dire le nombre à partir duquel Éric Duhaime commence à penser qu’on devrait être correk’.
Donc le cycle est le suivant: les manufacturiers paient des sommes faramineuses pour financer les campagnes de représentants.es et de sénateurs.ices démocrates et républicains.es et engagent des tites armées de lobbyistes ayant travaillé, par le passé, en politique. Les manufacturiers installent leurs usines dans des endroits clés, et s’assurent que leurs productions engagent des gens un peu partout au pays, utilisant la création d’emploi comme une épée de Damoclès pendant au dessus des politiciens.nes assoifés.es de votes. (Moi, tant qu’ils ne font pas voler l’épée de Damo’ au dessus de la tête de Guillaume Lemay-Thivierge. Avec tous ces centimètres de lame à portée de main, qui sait l’enfer qu’il pourrait graver sur un tronc?)
Le Pentagone, lui, reçoit des sommes (payées par les taxes) faramineuses du Congrès américain, sommes qui sont ensuite utilisées pour payées les compagnies militaires qui compétitionnent pour les délicieux contrats gouvernementaux. (en 2020, Lockheed Martin a reçu 75 milliards en contrats fédéraux).
Pis les guerres sont les moteurs du cycle, puisqu’elles offrent une raison «valable» de construire des guns.
Fak’ c’est ça. Quand les États-Unis envoie de “l’aide” à ses alliés, comprenez qu’ils sont en train d’investir dans leur propre secteur privé pour stimuler leur économie nationale, même si ce stimuli fait en sorte qu’il y a de plus en plus d’armes en circulation et que les technologies de surveillance (utilisées, entre autres, sur les citoyens.nes américains.nes) sont de plus en plus avancées.
Pour approfondir sur le sujet:
Si vous voulez comprendre en seulement 7 minutes l’ampleur du complexe militaro-industriel, écoutez cette vidéo de Vox. Si vous n’avez qu’un seul 7 minutes de lousse dans votre semaine, passez-le à checker ça. C’est vraiment bien vulgarisé et imagé. (Non sérieux si vous avez juste un 7 minutes dans votre semaine, force à vous et je compatis avec votre horaire barjo.)
Un article approfondi portant sur le budgetage (mot qui ne se dit pas, mais dont j’vous oblige la lecture) de la patente.
Une chronique vraiment intéressante portant sur les inégalités au sein même des États-Unis découlant des subventions aux compagnies militaires.
Une analyse des liens existants entre Hollywood et le complexe militaro-industriel.
Quelques nouvelles
Un terrible attentat a été commis à Moscou vendredi soir par la branche de l’État islamique opérant en Afghanistan, dont les terroristes ont tué au moins 133 personnes (en date du 23 mars).
Des élections ultra frauduleuses ont mené Poutine à la présidence de la Russie.
Des élections au Portugal donnent le pouvoir à la droite libérale-conservatrice, malgré un gouvernement minoritaire.
Mise à jour
Palestine, semaine 25 depuis le 7 octobre
Allô. La gravité de la famine a atteint un niveau impossible. Les Gazaouis.es sont contraints.es à manger de l’herbe. Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA (la mission onusienne), s’est vu refusé l’entrée à Gaza par l’armée israélienne.
Si vous voulez comprendre les liens entre les intérêts du gouvernement israélien et leurs influences au sein de la classe politique américaine, je vous conseille cette vidéo diffusée par MSNBC, qui retrace le lobbying fait par l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).
Pour comprendre la famine à Gaza et pourquoi les camions de denrées sont bloqués à la frontière, écoutez cette vidéo de Noah Samsen. C’est tout simplement EX-CE-LLENT et ça mérite votre attention. Si vous n’avez pas 36 minutes à mettre là-dessus, écoutez ce plus court reportage de la BBC.
Lundi, on apprenait la mort du numéro trois du Hamas, Marwan Issa. Une élimination qui « ne devrait pas avoir d’effet dévastateur sur la structure de direction du Hamas. », selon Michael Milshtein, ancien officier du renseignement militaire israélien . Encore une fois, la stratégie militaire israélienne anéantie Gaza, mais semble incapable d’émettre de coups fatals à l’organisation terroriste qu’elle tente d’éliminer.
Lundi passé, c’est aussi la date où Israël a commencé son raid sur l’hôpital d’Al-Shifa, situé à Gaza (la ville), dans le nord de Gaza (la bande). Le bilan de cette attaque n’est pas encore claire et change continuellement. En date du 22 mars, l’armée israélienne avance que ses soldats ont tué 140 soldats Palestiniens et arrêté 200 personnes.
Mais y’a aussi des patients, des professionnels de la santé et des milliers de civils.es gazaouis.es se trouvent à l’intérieur du complexe hospitalier, ou aux alentours, et témoignent de traitement violent de la part des soldats. J’vous l’ai dit, le brouillard de guerre est épais. J’vous reviendrai la semaine prochaine quand l’information sur le raid sera un peu plus claire.
Mais une chose est certaine: attaquer un hôpital est un crime de guerre selon le droit international. Après, à quoi sert le droit international, z’allez m’dire. Pas faux.
Sinon, ici au Canada, une motion présentée par le NPD, soutenue par le Bloc Québécois et une bonne partie du Parti Libéral a mené à l’arrêt des exportations militaires canadiennes vers Israël. Y’a aussi la résolution au Conseil de Sécurité proposée par Washington qui a été refusée par le veto de la Chine et de la Russie, accusant les États-Unis de ne pas demander explicitement un cessez-le-feu dans leur résolution.
Point sur l’antisémitisme et la critique d’Israël
Ok, point vraiment important à faire.
Lorsque vous étudiez l’influence du gouvernement israélien aux États-Unis, faites très attention de ne pas vous faire aspirer dans un vortex de conspirations antisémites voulant que les « Juifs contrôlent le monde » et d’autres cochonneries néo-nazies violentes.
La règle d’or à suivre est la suivante : Israël ne représente pas « les Juifs.ves », tout comme le Hamas ne représente pas « les Palestiniens.nes ». C’est en formant des amalgames dangereux comme ceux-là qu’on créée des antagonismes inévitables, comme si la haine d’un peuple envers un autre était innée, ce qui est complètement dément.
En ce moment, le gouvernement israélien est dominé par une coalition d’extrême-droite défendant un nationalisme extrêmement violent envers le peuple palestinien; les intérêts de cette coalition et de Netanyahu s’expliquent par leurs affiliations et leurs motivations politiques, non pas par leur identité juive.
Crime, j’veux dire, Netanyahu a déjà tenu des propos révisionnistes à propos de la Shoah!
Propos qui ont après été complètement démoli par nombreux.ses historiens.nes spécialistes de l’Holocauste et journalistes. ( ici et ici et ici et ici et ici). On parle ici du même Netanyahu qui a dit à son parti, en 2019:
«Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas… Cela fait partie de notre stratégie : isoler les Palestiniens de Gaza des Palestiniens de Cisjordanie.» Cité dans ce très bon article de Vox
Le dude n’est motivé que par son projet d’établir et de solidifier son État d’apartheid (en français ici) pour amplifier son pouvoir politique. Ce projet n’est pas un projet inhérent à l’identité juive, et défendre une telle vision serait raciste, antisémite, et viendrait renforcer l’étanchéité des antagonismes sur des bases ethniques, ce qui donnerait un argument alimentant les projets de nationalistes violents.
Netanyahu est prêt à tout pour se trouver des alliés appuyant sa quête sioniste. Autre bon exemple: John Hagee, pasteur évangélique chrétien et fondateur/dirigeant de l’organisation CUFI (Christians United for Israel) est un antisémite notoire. Lui qui a pris la parole lors d’une grande manif pro-Israël à Washington en novembre 2023 a déjà dit que l’Holocauste était un projet dicté par Dieu, qu’Hitler était à moitié juif, et que la famille Rotschild contrôle le monde ou whatever. Le gars est genre une caricature de ce qu’on s’imagine comme étant un antisémite tellement il est antisémite.
Et pourtant, le mouvement des chrétiens évangéliques sionistes est largement appuyé par le gouvernement de Netanyahu. Je vous propose cet article de Forward, un média juif-américain, pour comprendre cette alliance et ses raisons. Pour une histoire courte, faut comprendre que les chrétiens évangéliques sionistes veulent que tous les Juifs retournent en Israël pour que l’Apocalypse soit déclenchée, durant laquelle le peuple Juif serait damné suite au retour du Christ, et les Chrétiens atteindraient le Paradis. Grosse journée, mettons.
Même si le projet sioniste chrétien est fortement antisémite, Netanyahu y voit une opportunité d’alliance. Comme le dit si bien Mira Fox pour Forward, «les politiciens israéliens ont compris que ce puissant bloc politique américain servait leurs intérêts à court terme.»
Fait’qu’c’est ça. Callez out l’impérialisme. Condamnez les génocides. Don’t fuck around avec le monde qui défend l’apartheid. Shut down toute personne qui utilise les atrocités commises pour justifier un discours antisémite ou anti-musulmans.
Pour finir ce point, j’aimerais vous proposer d’écouter, si vous ne l’avez pas déjà fait, le discours du réalisateur juif Jonathan Glazer (sous-titré en français ici) à la réception de son Oscar pour le meilleur film étranger. Ensuite, checkez la controverse qui a éclaté suite à sa prise de parole.
Se faire call-out pour vouloir la paix, ça doit rendre dingue. J’ai l’impression de devenir fou, ces temps-ci; on dirait que y’a plein de monde qui pense que la meilleure façon de déradicaliser des personnes, c’est en les bombardant.
Pour approfondir sur le sujet:
Écoutez Michael Brooks. Il nous a quitté trop tôt, cet homme. It’s not that complicated.
Écoutez Noam Chomsky et son exposé sur l’antisémitisme et l’antisionisme, ou encore l’argument de Mehdi Hasan.
Pour mieux profiter de la fin du monde
Et hop là. Voici, en rafale, ce que j’ai aimé cette semaine:
J’vous propose l’album Messy d’Olivia Dean
Yooooo ça fait legit un mois straight que j’vous propose d’la musique africaine ou latine, pis c’est parce que c’est vraiment beaucoup ça que j’écoute.
MAIS
D’la pop un peu soul/R&B (paraît qu’le bon terme c’est neo-soul mais lire ça, ça me procure autant d’images qu’un poème écrit par l’intelligence artificielle1), ça fait du bien aussi! (sérieux allez lire la note de bas de page c’est sensass’ le poème que ChatGPT m’a écrit.)
Messy, c’est le premier album de la Britannique Olivia Dean, où elle commence en force avec UFO, Dive et Ladies Room. La première toune nous transporte dans un monde ésotérique où la voix de Dean contrôle tous nos faits et gestes, narratrice omnisciente de notre trip de drogue. Mais quelle drogue?
Les good vibez. (haha la seule drogue que je consomme, c’est le bonheur, l’amour, le plaisir et les défis haha.)
Et oui, elle nous le confirme avec Dive. On s’apprête à se sentir bien. C’est imminent. Avec Dive, Dean nous fait apprécier la marche qu’on prend les après-midi où le soleil fend les ostis de nuages gris de ramassis de mars. (J’pense encore au fait que ChatGPT a écrit «Gouverneur au Québec» en parlant de Franky Go’, on dirait j’suis plus le même)
Dive ça fait groover, ça fait danser, mais pas danser «j’suis-sur-la-MDMA» , plus danser «yo à soir je me rend à un party avec des gens que j’aime». Le genre de party où tu peux faire du bruit pis danser sans que la police du plaisir débarque.
Pis c’est en nous faisant trotter su’l trottoir qu’elle signe avec le banger qu’est Ladies Room. Une toune qu’on aime comme on aime le compte-rendu qu’on donne et qu’on reçoit d’une amie avec qui on est allé au party mentionné plus haut. « J’ai vu une telle frencher avec un tel», « j’ai cassé tel dude au billard », « j’ai un gars pleurer après avoir perdu au beer pong », voyez l’genre?
Une toune qui groove quoi.
Yo pis ça, c’est juste les trois premiers morceaux.
Olivia Dean a une voix puissante mais tendre. Rieuse mais sérieuse. Elle sait où a’ s’en va pis a’ nous donne pas le choix de la suivre.
Z’écouterez ça.
Écoutez n’importe quelle vidéo de ContraPoints, AKA Natalie Wynn
J’aime beaucoup celle-ci, où elle parle de la cancel culture.
En traitant de la transphobie de l’autrice J.K. Rowling, Wynn vient ici démontrer que la critique de l’intolérance n’est pas nécessairement associée à la « culture de l’annulation ». En traçant un lien direct avec le cas d’Anita Bryant et son homophobie, Wynn réussit (dans une vidéo d’une heure et demie, soyez avertis.es) à vulgariser l’ampleur du mouvement des TERF (Trans-exclusionary radical feminist ou féministe radical excluant les personnes trans), dont J.K. Rowling fait partie.
(Les TERFs sont des personnes qui se disent féministes mais qui ne considèrent pas les femmes trans comme étant des femmes. Pis en plus, elles voient les personnes trans comme une « menace s’infiltrant » dans le mouvement féministe au nom de « l’idéologie du genre ». Vous comprendrez que de dire que les TERFs sont transphobes, c’est comme dire que le dude qui travaille au BlocShop a un mullet ; c’t’un pléonasme.)
En se penchant sur The Witch Trials of J.K. Rowling, Wynn déconstruit avec justesse la vision de ce podcast défendant que Rowling ne serait qu’une femme soulevant des «problématiques importantes», qualifiant ses critiques de « vicieux.ses militants.es trans». En érigeant Rowling comme une féministe vivant sous les menaces d’une foule misogyne, le podcast se met le doigt dans l’oeil jusqu’à la cheville.
Et Wynn remet les pendules à l’heure.
Bref, je vous conseille l’ensemble de l’oeuvre de cette Youtubeuse. (Entre autres, la première vidéo traitant de J.K. Rowling, appelée J.K. Rowling. C’est comme si les deux étaient liées…genre.)
Pis un lien avec l’actualité de cette semaine: l’Assemblée nationale du Québec a capoté parce que la Cour Suprême a utilisé le mot “personne ayant un vagin”, ce qui aurait, selon la motion adoptée à l’unanimité à l’assemblée, invisibilisé le statut de femme. Ouf. Y’ont pas lu le jugement de la Cour, ça c’est clair. Pour vous faire vulgariser l’idiotie derrière cette levée de boucliers, je vous propose cette capsule.
D’ici la prochaine fois
Cette semaine, j’vous souhaite de manquer des affaires pis de pas vous en faire. Annulez des plans pour avoir des soirées juste pour vous et donnez la FOMO à votre FOMO en écoutant Big Brother bien enrobé.e dans une couvarte. Pis écoutez ça si vous avez hâte aux nuits d’été.
Mais d’ici là, on pourra pas nous reprocher de ne pas être au courant.
Oké salut là bisous.
Zachary
Vous raffolez de donner votre opinion? Vous êtes tristes depuis que les médias canadiens ne sont plus présents sur META parce que vous ne pouvez plus lire les commentaires?! Ne capotez surtout pas, Substack vous donne la chance, l’opportunité, l’unique expérience de laisser votre trace. Changez le monde à votre façon et
et
J’ai demandé à ChatGPT de m’écrire un haïku sur François Legault.
Sous l'oeil de Legault,
Gouverneur au Québec,
Destin en éveil.
Wow. Ça vous fait tu rêver? Quoi de plus poétique que le vers “Gouverneur au Québec”?! Que d’images! Qu’émotions! “Destin en éveil” Éveil….réveillé….woke? Legault est condamné à être awoken.
Bonjour Zachary, à propos de la semaine dernière. Peut-être qu’il y avait un peu trop de lien mais j’ai beaucoup appris à propos du F-35. Cette industrie est excessivement lucrative pour tout le pays et nous démontre une fois de plus que les dirigeants, autant soit peu qu’ils soient honnêtes ou pas, ont tous les mains liées, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas vraiment changer les choses! Dommage que le Canada ait laissé tomber son projet d’avion supersonique, (Avro Arrow) fin des années 50, ( 20 février 1959 pour être plus précis, une promesse électorale de John Diefenbaker qui avait entraîné une manifestation à Toronto appelé Black Friday,) adj nous serions peut-être les vendeurs. Je ne sais pas si nous serions meilleur éthiquement parlant mais nous aurions au moins gardé nos chercheurs qui sont partis au USA avec l’agence spaciale. Ce sont ces derniers qui sont à l’origine de la navette spaciale! Et pour finir je dois dire que j’étais assez d’accord avec une partie des commentaires (deux semaines passées je crois) de Jean St-Onge à propos de la langue. Merci beau travail!