Ma life live
Bon. Ça part. Après m’être longtemps demandé à quoi ça servait d'avoir une formation en écriture humoristique et en politique internationale, j’ai la chance d’avoir des gens autour de moi qui m’ont dit que j’avais le droit d’essayer de faire une infolettre. Cette semaine j’ai donc écouté des tutoriels sur Youtube pour savoir comment créer une infolettre, tout en skippant méticuleusement les moults pubs de vidéos de gars qui vendent des cours sur comment gagner 10 000$ par mois sans avoir à travailler.
(Spoiler alert: le truc c’est de vendre à dix personnes une formation à 10 000$ leur apprenant à donner des cours à des gens pour leur vendre le rêve d’un revenu mensuel de 10 000$.)
Vu que c’est la première infolettre, elle est un petit peu plus longue qu’elle le sera à l’habitude. Mille excuses.
Anyway, moi, la manière dont je me suis occupé cette semaine, ça a été de comprendre l’univers qu’est la plateforme Substack (pour vrai c’est nice!) et lire des nouvelles. Miam miam. Voici celles que j’ai retenues:
Mais d’abord…
Mise à jour Palestine,semaine 20 depuis le 7 octobre
Je veux parler de Gaza, du muselage des (faibles) mouvements de gauche en Israël, du terrorisme colonial des colons en Cisjordanie, des impacts de ce siège à l’international. Bref, je veux parler de la Palestine et des voix dissidentes présentes au sein de l’État d’Israël. À chaque semaine, une section «mise à jour» y sera dédiée. Cette section suivra toujours les nouvelles de la semaine.
L’infolettre débutant au moment où elle débute, y’aura des éléments que je vais prendre pour acquis que vous connaissez. Ne capotez pas, pour chaque chose à laquelle je ferai référence sans l’expliquer, je vous référerai à des articles plus précis ou des vidéos explicatifs pour qu’absolument rien ne tombe entre les craques. Les jokes se feront moins abondantes, c’est sûr.
Mais toujours là. Exemple: Eille cette semaine pouvez-vous croire que la Ministre des relations internationales du Québec a refusé de fermer le Bureau du Québec en Israël parce que « Ce n’est pas un bureau à Israël. Le bureau est à Israël, mais l’idée, c’est la porte d’entrée du Moyen-Orient, c’est de s’installer dans cette région-là ». C’est vrai que y’a bien une chose qui va convaincre les États du Moyen-Orient que le Québec est vraiment chill et qu’il faudrait lui parler, c’est s’ils le voit ouvrir un bureau dans un État qui est en train de commettre un génocide contre les Palestiniens.nes. Faut croire que la CAQ est aussi bonne en diplomatie que pour humaniser les personnes musulmanes. Mention spéciale à la phrase « Ce n’est pas un bureau à Israël. » immédiatement suivie par « Le bureau est à Israël ». Ah ok, pas de stress, j’imagine que c’est nous les caves!
Ok, donc avant d’aller plus loin, si vous avez du temps cette semaine et que vous voulez vous mettre à niveau, je vous propose:
Un très bref compte-rendu d’une heure par le commentateur politique Hasan Piker (que j’aime bien en général).
Une magnifique entrevue avec Ofer Cassif, député de la Knesset (le parlement israélien), membre du parti de gauche Hadash. Il parle du conflit avant le 7 octobre, explique la répression de la gauche en Israël et des voix dissidentes au mouvement pro-guerre porté par le cabinet de Netanyahu.
Une immense entrevue avec Norman Finkelstein, une sommité en ce qui a trait au conflit israélo-palestinien.
Ok maintenant les niouzes.
Mort d’Alexeï Navalny
Mémorial à Belgrade, en Serbie, le 16 février. (photo: Courrier international)
Le visage associé aux mouvements d’opposition à Poutine a atteint le statut de martyr le 16 février dernier. Emprisonné au nord du cercle polaire, Navalny serait mort après avoir pris une marche, selon la version défendue par Moscou. Une marche! C’est fou pareil, qu’après avoir été tabassé par des cosaques en 2016, été victime d’une attaque chimique en 2017, et être passé à deux doigts de la mort en 2020 après avoir été empoisonné en plein vol, c’est une tite-marche qui aurait eu raison de lui.
I mean, pop off king si tu tenais à ce point-là à faire tes 10 000 pas, mais j’ai comme l’impression que, peut-être, Moscou… ment?
En tout cas, c’est ce que la femme de Navalny croit, et honnêtement, comment la blâmer. Sans farce, c’est sûr et certain qu’il a été tué en prison. Peu importe la cause de sa mort, la responsabilité revient à l’État russe et à Poutine. Dès qu’une personne est emprisonnée par un État, son bien-être relève de l’État en question. Donc si elle meurt, bin c’est pas mal à lui de s’expliquer.
Navalny faisait tellement chier Poutine que Vladimir refusait de le nommer, référant à lui comme étant l’«odieux personnage».
Ou était-ce plutôt le «boy fucking wack qui arrête pas de me call out»? En tout cas, c’est l’un ou l’autre. Le point, c’est que Vlad vibait pas du tout avec Navalny.
Mais y’a des limites à pas viber. Moi mettons, j’capote pas sur les espèces de scooters électriques qui vont méga-vites et que les gens utilisent dans la rue ET sur les pistes cyclables l’été, causant panique et peur bleue de mon côté.
Pis les conducteurs de ses calamités sur roues roulent avec pas d’cass, comme pour te narguer, tsé, se disant dans la tête (j’en suis sûr): «si je frôle la mort à chaque fois que j’enfourche ce guidon, c’est pour te la faire frôler aussi sale poltron. » J’en suis sûr.
Mais vais-je profiter de la chute de mon gouvernement pour m’entourer d'amis.es influents.es gagnant ainsi du capital politique que j’utiliserai pour prendre le pouvoir, abusant ensuite de celui-ci dans le but d’anéantir l’industrie des p’tits crisses de scooters semi-électriques semi-assassins?!?! J’SAIS PAS!
Anyway, le point, c’est que Navalny n’a pas été réprimé pour ses idées politiques. J’veux dire, Navalny était de droite et promouvait un nationalisme russe pas mal rough. Il a défendu l’invasion russe de la Géorgie en 2008 , participait à des marches de groupes d’extrême-droite et a comparé les immigrants musulmans à des coquerelles devant être éradiquées. Fait que… ouain, c’était pas non plus un phare de la gauche anti-impérialiste mettons.
Mais tous les mouvements d’opposition se ralliaient à lui pour son travail condamnant la corruption du régime de Poutine, son opposition à la guerre à l’Ukraine, mais surtout, pour son courage démesuré. Navalny était courageux, ça on peut pas lui enlever.
Tsé, l’empoisonnement en 2020? Le gars s’est fait empoisonné par des agents secrets russes, a été envoyé à Berlin pour recevoir des soins, est tombé dans un comas, et quand il s’est réveillé, il a fait quoi?
Il est retourné en Russie, sachant pertinemment qu’il allait être arrêté. Courageux, le gonze.
Navalny n’a pas été tué pour ses idées politiques, mais pour celles et ceux qu’il représentait. Poutine était terrifié par Alexeï Navalny, parce qu’Alexeï Navalny était l’écharde qui lui rappelait jour après jour l’existence des mouvements d’opposition. Donc Poutine l’a tué comme un osti de pleutre.
Mais il a tué l’homme, pas le mouvement. Une autre personne prendra le relais.
Pour approfondir sur le sujet:
Un portrait d’Alexeï Navalny et de son travail.
Deux articles explorant le nationalisme de Navalny et son évolution.
L’exposé de Navalny sur le palais pot-de-vin construit pour Poutine.
Une chronologie détaillée de l’empoisonnement de 2020 de Navalny.
Les États-Unis empêchent un cessez-le-feu, alors que tous les yeux sont rivés sur Rafah
L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Linda Thomas Greenfield apposant le veto américain à la proposition Algérienne pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza. (photo: Angela Weiss pour l’AFP)
Jamais deux sans trois, et ce, même dans la folie faut croire. Un troisième veto américain vient d’empêcher l’adoption au Conseil de Sécurité d’un texte proposé par l’Algérie exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. C’était prévisible, mais c’est quand même décolissant. (Ok mais pardon?! Comment ça on a un Conseil de Sécurité si y’a pas de sécurité? Pis c’est quoi?)
OK GROSSE PARENTHÈSE SU’L CONSEIL DE SÉCURITÉ, SI VOUS SAVEZ C’EST QUOI SHOUT OUT KINGS, QUEENS AND ROYALTIES Z’AVEZ DEAD ÇA CHACAL MAIS SINON CLIQUEZ SU’L TI-NUMÉRO DRETTE EN HAUT LÀ LÀ1
La proposition algérienne, qui voulait imposer à Israël les demandes émises par la Cour internationale de justice dans son jugement provisoire, a été soutenue par 13 membres. Le Royaume-Uni s’est abstenu mais pas les States baby! Oh no, dans la catégorie “soutenir ses chums même quand ils ont tué près de 30 000 personnes en 4 mois et demi”, les États-Unis lead the way en éliminant la proposition grâce à leur veto.
Les États-Unis se sont défendus en disant que la résolution aurait mis en péril les pourparlers actuels entre le Hamas et Israël par l’entremise de l’Égypte et le Qatar (et oui, faut croire que ce qui met en danger la paix, c’est d’exiger un cessez-le-feu immédiat).
Washington a préféré mettre de l’avant sa propre version défendant « un cessez-le-feu temporaire » dès que ce sera « réalisable ». Ouais, c’est pas comme si le temps pressait et que des civils mourraient quotidiennement.
Parce qu’en ce moment, y’a 1,4 millions de personnes à Rafah, une ville gazaouie près de la frontière avec l’Égypte. 1,4 millions de personnes dans une ville de 151 km² qui, avant ce déplacement forcé, avait une population de 150 000 habitants. (L’île de Montréal fait 472,6 km² pour vous donner une idée.) 1,4 millions de personnes qui se sont fait dire par l’armée israélienne de fuir au sud de Gaza pour ne pas être visées par les bombes, et qui aujourd’hui, coincées entre l’Égypte et l’armée israélienne, sont attaquées par ces bombes.
Et au moment où les États-Unis viennent d’empêcher un cessez-le-feu immédiat, une invasion terrestre de Rafah hante tous les esprits. Ça serait, évidemment, une catastrophe sans nom, dans un monde où, depuis vingt semaines, les catastrophes se suivent.
Le nord de Gaza est inaccessible. L’aide humanitaire est extrêmement limitée. La famine ne cesse de se gaver du vide grugeant les ventres. L’eau potable est introuvable.
Les prochaines semaines seront fatidiques.
Pour approfondir sur le sujet:
Mon tweet préféré de la semaine, qui illustre bien l’hypocrisie de Joe Biden par rapport à Netanyahu, qu’il a traité, il paraît, de trou de cul. Mais comment va-t-il s’en remettre?!
Un choix de mots qui fesse, gracieuseté de l’ambassadrice américaine suite au veto américain.
The Daily, le podcast quotidien du New York Times, a interviewé une Palestinienne et un Palestinien actuellement à Rafah. Cette entrevue est intéressante pour trois raisons: d’abord, il s’agit d’une des très rare fois qu’un grand média américain utilise sa plateforme pour humaniser les Palestiniens.nes. C’est aussi une fenêtre troublante montrant l’atrocité des conditions de vie actuelles à Gaza. Mais surtout, c'est fascinant d’entendre les questions que la journaliste Sabrina Tavernise pose et ne pose pas. Elle ne parle jamais des actions des États-Unis et va même jusqu’à demander à Gadah al-Kurd si elle est fâchée contre l’Égypte de fermer sa frontière avec Gaza. Comme si l’Égypte devait être blâmé avant les États-Unis et Israël. C’est à écouter.
Sénégal
Le président Macky Sall, qui a annulé au début du mois l’élection prévue aujourd’hui, assure qu’il quittera le pouvoir à la fin de son mandat le 2 avril prochain.
Ouais. Annulé. (Je ne peux plus écrire ce verbe-là sans m’imaginer Mathieu Bock-Côté postillonner en hurlant « La culture de l’annulation!!!! »)
C’est-à-dire qu’il est inexorablement factuel d’affirmer que j’ai moi-même failli sous le poids de cette culture hégémonique en annulant, au dernier moment, un 5 à 7 se voulant comme étant l’introduction d’un souper-partage communément appelé potluck dans l’océan anglo-saxon qui nous entoure, préférant plutôt m’éteindre devant mon téléviseur pour visionner l’Amour est dans le pré. Mais de grâce, pour annuler une élection, ne faut-il pas être au comble du paroxysme de la fatigue?
Ouf. Y’é tellement pas concis Math. (I’ manque deux trois commentaires négatifs sur l’immigration et le recul du français pour que l’imitation soit fidèle, mais vous avez compris.)
Faut dire que Sall était sur le point de très certainement perdre ces élections contre son opposant Ousmane Sonko, un gars méga-populaire chez les jeunes du Sénégal. Comme une équipe de hockey de boomers trop d’orgueil à l’idée de perdre leur game de ligue de garage contre une bande de flos qui skate pis qui pogne avec les cool kidz du skatepark Van Horne, Sall a juste sorti son influence de vieil homme pour annuler le match.
Sauf qu’annulé un match de hockey qui allait être joué à Sorel où la seule chose qui est en jeu, c’est l’égo de deux gars qui connaissent deux émotions, ça va. Là annuler des élections, ça te vaut une accusation de mener un Coup d’État constitutionnel. Ouh là.
Fait que pour se défendre, le président aurait dit la phrase convaincante suivante: “Non sérieux”.
C’est juste tough de croire en sa bonne foi quand on voit que la loi proposée pour reporter les élections a été votée après que des maudites polices aient expulsé l’opposition de l’Assemblée. Oupsi.
Déjà que de passer des lois sous bâillon chez nous c’est pas nice, imaginez dire que tu fais pas un Coup d’État après avoir crisser dehors l’opposition à grands coups de jeunes tout droit sorti de Nicolet, A.K.A. là où les gens vont pour troquer leur sensibilité contre un gun. “Piou piou je l’aime parce qu’il me rappelle mon pénis!” Oui oui Monsieur l’agent, j’en doute pas.
C’est bien connu, si y’a bien une chose qui défend la démocratie, c’est des hommes prêts à tuer pour la loi et l’ordre.
Anyway, tout ça pour dire que dans un pays qui, depuis son indépendance acquise en 1960, a toujours vécu un transfert de pouvoir par les urnes, cette annonce-là a été une onde de choc chez la population et la société civile. Dans une région où le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger ont récemment été victimes de coup d’État militaires, les yeux inquiets sont rivés sur le Sénégal, comme ils l’étaient sur moi à Noël 2015 quand j'ai dit à mon oncle que j’allais aller étudier au Cégep de Saint-Laurent en sciences humaines pas de math.
Ok ça a zéro rapport, c’est même limite insensible de me comparer à cette triste nouvelle. Mais c’était vraiment juste pour vous donner une idée de l’inquiétude minant les regards. Promis!
Depuis l’annonce, la Cour constitutionnel a annulé la décision de Sall. Le président, de son côté, promet qu’il quittera le 2 avril, et qu’il organisera des pourparlers avec les membres de l’opposition et les candidats.es à l’élection. Craignant que le président cherche à gagner du temps pour saper le momentum, beaucoup de ses opposants.es planifient boycotter les discussions.
Sall cultive donc l’incertain, ne voulant pas se mouiller, comme le fait votre fréquentation après que vous lui ayez dit dans un moment de faiblesse « je t’aime». Elle sourit, garde le silence, acquiesce. Elle semble ouvrir la bouche, et vous fermez les yeux, prêt à recevoir le coup. Dans ce petit moment semblant durer des heures, vous attendez dans la crainte. Êtes-vous sur le point de vivre un désastre, ou le début d’une belle histoire? C’est ça. Vous ne le savez pas. Pas pour l’instant en tout cas.
Je vous tiendrai au courant. Du Sénégal, pas de la réponse de votre crush. Ça, c’est votre problème.
Pour approfondir votre analyse:
Un portrait plus détaillé de la situation par Le Temps
Pour comprendre l’épopée Ousmane Sonko ( ici et ici et ici et ici aussi tant qu’à y être)
Pour mieux profiter de la fin du monde
Et hop là. Voici, en rafale, ce que j’ai aimé cette semaine:
J’me suis fait un taboulé. J’ai suivi la recette d’un livre que j’ai reçu à Noël (merci encore grand-maman je l’adore ce bouquin) qui s’appelle Falastin, qui veut dire Palestine. Non seulement je vous recommande le livre, mais je vous recommande la recette. C’était délicieux, fruité, ça se partage bien, c’est frais. Et, d’une certaine manière, la recette m’a réconfortée.
Parce que des fois dans la vie, je tombe dans une spirale de tristesse et d’impuissance face à la violence. Mon corps devient comme ankylosé à voir des atrocités et des bilans de victimes monter. Cuisiner un taboulé, ça n’arrête pas le vol de vies palestiniennes.
Mais quand je préparais le boulghour et que je coupais la pomme grenade, toute mon attention était dédiée à la Palestine. Et pour une fois depuis quatre mois, au lieu de voir sa souffrance, je contemplais sa richesse culturelle. Pis ça, ça fait du bien. Un peu. La Palestine existe toujours. Et un jour, elle sera libre.
(Et si vous voulez, vous pouvez cuisiner en écoutant le compte-rendu ou les entrevues proposés plus haut!)
L’album 1958, de Blick Bassy.
Ruben Um Nyobe est un héros au Cameroun. Militant anti-colonial, il avait demandé aux Nations Unies l’indépendance de sa nation. Son désir d’émancipation lui aura valu d’être assassiné par l’armée française en 1958. C’est donc le titre que l’artiste camerounais Blick Bassy a choisi pour son avant-dernier album, rendant hommage à cet homme et au mouvement indépendantiste dont il faisait partie.
1958 offre des pièces qui s’écoutent comme on se surprend à prendre le temps d’écouter les oiseaux lorsqu’on a la chance d’avoir un après-midi où on a rien à faire. Ça détend, ça envoûte.
Je vous suggère de l’écouter le matin. En hiver, où les matins encore froids réveillent la peau avant qu’on ait la chance de s’engouffrer dans le métro pour nous rendre à l’école (ou au travail, bande de jeunes professionels.les). Moi, 1958, j’ai trouvé ça puissant, mais délicat. Troublant parfois, mais rassurant aussi. Parce que l’assasinat de Nyobe n’a pas empêché le Cameroun de devenir indépendant en 1960. Haha kin toé l’impérialisme!
Nyobe était surnommé Mpodol. Mpodol, c’est une chanson de l’album. Ma préférée. C’est un terme en langue bassa qui veut dire «celui qui porte la parole des siens». C’est beau, non?
Blick Bassy sera à Montréal le 7 avril prochain au Ministère. Probablement qu’il chantera et jouera de la musique.
J’ai écouté Severance et j’ai trouvé ça vraiment excellent.
Bon, j’ai menti, ça fait un bout que je l’ai écouté, j’attend en ce moment la saison deux. La musique est bonne, les thèmes sont ultra-originaux, le jeu d’acteur est sensass. L’univers est un peu fucked up mais drôle aussi? Et c’est tout simplement de la bombe, côté écriture.
Voici mon pitch: Mark travaille pour Lumon, une compagnie puissante produisant on-ne-sait-quoi. Mark est équipé d’une puce permettant de dissocier complètement l’être extérieur du bureau à l’être employé au bureau. Y’a donc Mark de 17:01 à 8:59 (appelé outies) et Mark existant de 9:00 à 5:00 (appelé innies). Outie Mark n’a aucun souvenir de son temps passé au travail, et innie Mark n’a aucune idée de qui il est à l’extérieur du travail. Pis là bin c’est sûr que ça crée des péripéties hahaha!
Pas pire comme prémisse en? Écoutez ça si vous avez le temps, ça vaut la peine.
D’ici la prochaine fois
Je vous souhaite une bonne semaine. Le genre de semaine où votre ami qui écoute le hockey est heureux parce que Caufield score. Le genre de semaine où vous vous réveillez tôt pis que vous êtes productifs sans même être trop fatigués.es. Le genre de semaine qui vous donne le goût de faire l’Union fait la force pour recevoir des compliments de Patrice.
J’vous souhaite aussi d’écouter cette vidéo. Je ne savais pas où la mettre, mais ça m’a trop fait fondre. Oui, je sais, c’est une affaire de chien (prononcé «poti chieng» svp), mais ça change pas le fait que ça m’a donné le goût de tout abandonner pour me partir un refuge canin. Sue me.
Pour ma part, j’vais continuer à lire des nouvelles. Ah pis faut que je trouve des idées de sketchs pis que je fasse une épicerie aussi. Mais je dois surtout réfléchir au fait que je viens de partager une vidéo de chien dans mon infolettre. C’est comme cruellement millenial pour le Gen Z que je suis. Eurk.
Ça se peut qu’on tombe malade ou qu’on apprenne un bonne nouvelle. Qu’on tombe sur la glace ou qu’on aille prendre un verre avec des êtres chers. Qu’on pleure ou qu’on se clanche une Laurentide tablette après être allé voir un show au Club Soda… ou les deux en même temps.
Mais d’ici là, on pourra pas nous reprocher de ne pas être au courant.
Oké salut là bisous.
Zachary
Vous raffolez de donner votre opinion? Vous êtes tristes depuis que les médias canadiens ne sont plus présents sur META parce que vous ne pouvez plus lire les commentaires?! Ne capotez surtout pas, Substack vous donne la chance, l’opportunité, l’unique expérience de laisser votre trace. Changez le monde à votre façon et
et
Pour faire une histoire courte, le Conseil de Sécurité, c’est un mécanisme à l’ONU où siègent 15 membres, dont cinq permanents disposant d’un droit de veto: les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie. Les gagnants de la Seconde Guerre mondiale dans le fond, si vous avez la ref. Le Conseil de Sécurité, c’est l’organe qui décide si l’ONU intervient dans un conflit. Je saute plein d’affaires, mais l’important, c’est que si vous cherchez un moment donné un exemple concret de l’inégalité systémique gangrénant notre système mondial, le droit de veto des cinq membres permanents c’est pas mal un des meilleurs. Parce que même si une proposition remporte largement le vote au Conseil, un veto d’un des membres permanents peut tout simplement annuler le vote, même si le veto est posé selon des intérêts politiques. Ok eille maintenant que c’est compris er’clique su’l « 1 » en haut en gauche, ça r’part.
Je ne suis pas si bonne en tournures de phrases comiques mais je tenais à commenter pour dire que j'avais siiiii hâte et c'était encore mieux que j'imaginais. J'adore vraiment beaucoup et merci! Ça fait du bien de lire les nouvelles de manière qui résonne (donc en acknowledgeant la tristesse, détresse et en nous donnant quand même un tit moment de sourires par moment) bravo! Déjà hâte à la prochaine!
Très bon, agréable à lire malgré la rudesse de l'actualité, généreux et sensible, colossal et... iconoclaste ! Bon un peu de misère avec les expressions GenK, y avait pas de traductions ni lien!!, mais j'y suis arrivée! Tu vas créer des addictions!! Bravo Za